La chute du CAC 40 atteint 4,26% après l’annonce des droits de douane de Trump, marquant sa pire séance depuis mars 2022.
L’annonce de Donald Trump concernant des droits de douane massifs à l’encontre des partenaires commerciaux des États-Unis continue de provoquer des répercussions mondiales, vendredi. L’impact de cette décision s’est fait ressentir à travers le monde, notamment en Europe, où l’ensemble des Bourses chutaient, poursuivant la tendance amorcée la veille après le discours du président américain. La situation a été exacerbée par les réactions de Pékin, qui a annoncé son intention de répliquer aux nouvelles taxes imposées par les États-Unis.
Vendredi, le CAC 40 a perdu 4,26% à la clôture, à 17h45, après une chute de 3,31% la veille. Cette baisse marque sa pire séance depuis mars 2022. Toutes les valeurs étaient en recul, avec des pertes notables : la Société Générale a perdu 10,45%, Saint-Gobain 7,74%, Airbus 7,04%, et BNP Paribas 6,82%. Seules quelques entreprises, comme Carrefour, Orange, Pernod Ricard, Air Liquide ou L’Oréal, ont limité leurs pertes à moins de 2%.
En Europe, les autres Bourses ont également connu une journée difficile. À la clôture, le FTSE MIB italien reculait de 6,53%, l’Ibex 35 espagnol de 5,93%, et le DAX de 4,95%. Le FTSE 100 britannique perdait également 4,95%, enregistrant les plus fortes baisses depuis le début de la pandémie de Covid-19 en mars 2020.
Aux États-Unis, la situation était similaire. Les propos de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, ont inquiété les investisseurs, amplifiant les pertes. À 18h10, le S&P 500 perdait 4%, le Nasdaq 3,9% et le Dow Jones 3,5%. De nombreuses entreprises ont subi des baisses significatives, avec des chutes de 5% pour HP, 9,25% pour Intel, 5,4% pour Dell et 4,1% pour Apple. Les secteurs les plus touchés incluaient Boeing (-8,3%), Tesla (-9%) et General Motors (-4%).
En Asie, la Bourse de Tokyo a également accentué ses pertes à la clôture : l’indice Nikkei a chuté de 2,75% et l’indice Topix de 3,37%. La Bourse de Sydney a perdu 2,44%, et celle de Séoul a reculé de 0,86%. Les Bourses chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.
Le FMI a averti que ces turbulences constituent un « risque important » pour l’économie mondiale. L’annonce chinoise d’imposer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains, à partir du 10 avril, a renforcé cette incertitude. Pékin réagit ainsi aux taxes sur les importations américaines, et cette mesure a pesé sur les marchés. De plus, les déclarations de Jerome Powell, évoquant des taxes plus étendues que prévu sur les produits importés, ont accentué la nervosité des investisseurs.
Le président américain, pour sa part, a minimisé les préoccupations. À bord de l’Air Force One, il a déclaré que l’économie, qu’il qualifiait de « malade », finirait par « se remettre en forme ». Cependant, Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, a souligné que les annonces de Donald Trump constituaient un risque majeur pour les perspectives économiques mondiales, notamment en période de croissance faible.
La veille, Wall Street a connu une panique généralisée. Les ménages américains, grands investisseurs en bourse, ont vu des milliards de dollars fondre, avec des baisses de -5,97% pour le Nasdaq et -4,84% pour le S&P 500, leur pire séance depuis 2020. Les secteurs les plus touchés étaient ceux fortement dépendants des importations en provenance d’Asie, comme le secteur de l’habillement (Gap, -20,38%) et de la technologie (Apple, -9,25%). Le pétrole a chuté de plus de 6%, tandis que l’or, traditionnellement un actif refuge, a atteint des sommets, ce qui témoigne des craintes croissantes concernant un ralentissement économique imminent.
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